[^]

Les moulins

Archignac ses moulins et le passé
Avant le développement des transports et et des minoteries industrielles, l'économie locale était largement tournée vers les activités destinées à nourrir les hommes. Les terres cultivables étaient occupées en grande partie par les céréales (blé, seigle). Les moulins étaient un maillon essentiel de la chaîne alimentaire.
La commune d' Archignac est en partie encadrée par deux cours d'eau, le Sireyjol et la Chironde, elle avait donc une position très favorable à l'installation de moulins. Vers le milieu du 19 è siècle, neuf moulins étaient en activité sur la commune.
La carte ci-après détaille l'implantation de ces moulins telle qu'on la connaissait au 19 ème siècle. Les appellations de ces moulins changeaient au gré des différents propriétaires; pour des raisons de simplicité, certains moulins sont identifiés par le nom de lieu le plus proche.



Le chemin des moulins

Depuis 2013, l'office de tourisme du canton de Salignac a mis en valeur, sur les communes d'Archignac de Borrèze et de Saint-Geniès, des chemins de randonnées et de découverte des vallées et des anciens moulins. Des panneaux explicatifs et pédagogiques ont été disposés tout le long de ces chemins.

Tous les renseignements sont disponibles à l'office de tourisme "Périgord Noir Vallée de la Dordogne-Pays de Fénelon"
Place du 19 mars 1962
24590 Salignac Eyvigues -
Tél. 05 53 28 81 93
courriel : [email protected]



Les moulins du Sireyjol et de la Chironde avec le cadastre napoléonien

Pour aborder de manière plus précise la localisation des moulins, on peut utiliser le cadastre napoléonien accesible sur le site internet des archives départementales du Conseil départemental (http://archives-num.dordogne.fr/pleade330/)
Ci-après quelques extraits de ce cadastre (de 1820 à 1845 environ) qui rendent compte des appellations de l'époque et aussi de quelques changements puisque les moulins de Lacoste et de La Vergne se situaient sur la commune d'Archignac.
Il faut noter qu'en dehors de ces deux vallées, deux moulins se situaient sur le ruisseau qui remonte sur le bourg d'Archignac depuis le moulin des Loys; il s'agissait du moulin de Mons et du moulin Carbonières dont il ne reste plus rien.



En descendant la vallée du Sireyjol et de la Chironde ....







Pierre Vergne, le dernier meunier d' Archignac, a réalisé lui-même cette maquette de moulin qui est exposée à l'occasion d'évènements locaux. Elle permet d'expliquer au public le fonctionnement des moulins.


Les moulins de Larnaudie : un exemple rare de deux moulins en cascade

Sur la vallée du Sireyjol deux moulins sont très proches l'un de l'autre. Le bief du moulin en amont se situe à la jonction du Sireyjol et d'un vallon adjacent; cette position lui permettait de recueillir le maximum d'eau. Tout près et juste en dessous, un deuxième moulin avec son bief recyclait les eaux du premier.
L'extrait du plan du cadastre napoléonien (années 1825-1850) ci-contre met en évidence cet ingénieux aménagement hydraulique.
Au 19 è siècle, les moulins étaient identifiés par le nom des propriétaire (Sur le plan : Molènes et Bourdal). Plus récemment, un des derniers meuniers s'appelait Doublein.



La plaque "professionnelle" du dernier meunier et Vue des deux moulins


Vue des deux moulins sous un angle différent & Le four à pain associé au moulin


Archignac : le moulin aux ans
Dans le canton de Salignac, seuls deux moulins sont encore en état de fonctionner : le moulin de Janicot sur la Borrèze et le moulin aux ans d' Archignac. Le moulin aux Ans (ou des Ans) est le moulin qui dispose de l'infrastructure la plus puissante, il a été aménagé sur le site d'une ancienne forge (l'appellation "les Ans" est en général associée au travail du fer). Ce moulin ,qui fonctionnait dès 1690, était équipé de trois paires de meules ; il est devenu en 1720 une fonderie puis une forge à  battre avec un haut-fourneau. On ne trouve plus de textes sur cette forge depuis 1867. A partir de 1931, la famille Vergne lui redonne vie pour en faire un moulin à  farine. Pierre Vergne,le dernier meunier transformera le moulin en une minoterie plus performante. Le 31 mars 1991 sera livré le dernier sac de farine type 55.

Le visiteur des lieux est impressionné par la taille et la longueur du bief qui constitue une réserve d'eau très importante contribuant à la puissance de l'installation. L'aspect extérieur du bâtiment ne révèle rien de particulier; en revanche les installations intérieures surprennent : installations verticales, machineries, circuits  complexes, poulies, courroies .... Le propriétaire actuel s'attache à  conserver ce patrimoine et le maintient en état de fonctionner. Certaines journées, le moulin est ouvert au public qui peut même assister à  la fabrication de la farine.











Quelques exemples de panneaux explicatifs et pédagogiques disposés le long du chemin des meuniers :







Les propriétaires de ces deux moulins ont entrepris leur restauration; les photos ci-dessous rendent compte des travaux réalisés et permettent parfaitement d'imaginer le fonctionnement de ces moulins.


Le moulin supérieur et Le moulin inférieur


L'entrée de la chute d'eau et Vue du moulin du côté de la sortie de l'eau